A French book and a recent thesis with Brontë-related content:
Le plébéien enragé
Une contre-histoire de la modernité de Rousseau à Losey
Alain Brossat
Le Passager Clandestin, 20 november 2013
ISBN : 978-2-916952-96-3
On trouvera dans des romans comme Le Rouge et le Noir, Les Hauts de Hurlevent ou L’amant de Lady Chatterley, sinon ce qu’on y cherche, du moins ce qui va s’accorder au plus près avec l’attente de chacun : donc plus souvent la fable « éternelle » des amours contrariées que celle du plébéien moderne, rebelle… voire enragé.
Pourtant, c’est bien cette dernière figure qu’Alain Brossat va dépeindre dans son nouvel essai, en revisitant ces « classiques » et quelques autres, et ce point de vue critique permet d'appréhender tout un pan de la littérature moderne et d’écrire une véritable contre-histoire de la modernité.
Loin de cette lecture aseptisée qui cherche à « immuniser » les chefs-d’œuvre littéraires des contaminations du domaine politique (comme si un chef-d’œuvre ne pouvait s’inscrire que dans l’immuable et l’atemporel), l’auteur du Serviteur et son maître (Léo Scheer, 2003) et du Grand dégoût culturel (Seuil, 2008) privilégie pour sa part une lecture explicitement politique. Il ne s’agit en aucun cas de classer les œuvres (roman « prolétarien » , « bourgeois », etc.), mais de les rétablir dans leur pleine condition de « politicité ». Ces œuvres ensablées, statufiées, sur lesquelles on a même souvent baillé au collège, Alain Brossat les fait sortir du patrimoine pour retrouver ce qui faisait et fait encore aujourd’hui, pour une bonne part, leur force et leur vitalité.
Le plébéien évoqué par Brossat (Jean-Jacques des Confessions, Julien Sorel, Heathcliff, Mellors …) est une singularité rétive, et, à ce titre, un fauteur de trouble et de désordre. Son activisme tend à saper les fondements prétendument naturels de l'ordre établi. Il est une force en marche dont les talents, souvent éminents, vont se perdre au fil de ses affrontements dramatiques avec l’Histoire et la société. Il est l’ingouvernable, figure dangereuse par excellence, singulièrement dans les sociétés modernes.
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Le Silence que Parle...
Haunted by Passion: Supernaturalism and Feminism in Jane Eyre and Villette
Laurel P. Lorber
Department of English, Seton Hall University (2013)
In Jane Eyre and Villette, Charlotte Brontë builds suspense and creates an eerie atmosphere by hinting that bizarre occurrences are caused by supernatural entities such as ghosts or demons. Ultimately, the strange events are given rational explanations. The monster in Jane Eyre is revealed to be Rochester's wife Bertha Mason and the ghostly nun in Villette turns out to be Ginevra Fanshaw's lover in disguise. Both Bertha and the nun are robbed oftheir threatening supernatural quality. Like these figures, the female protagonists of Brontë's fiction are repressed and subdued. Jane Eyre and Lucy Snowe hide the passionate side of their personalities from the outside world. This repression manifests itself in the form of mysterious figures that haunt both novels. The aggressive and animalistic Bertha Mason represents Jane's buried passion. Similarly, the mysterious nun represents Lucy's repressed sexuality and serves as a reminder of her loneliness. Jane and Lucy conceal their passion in order to get by in male dominated society. In Brontë's time, outspoken and aggressive women were generally considered to be unacceptable and unladylike. The ideal woman was calm, quiet, and submissive. Powerful women were often viewed as threatening. The supernatural figures associated with the female protagonists in both novels are robbed oftheir mysterious allure. Like Jane and Lucy, they are stripped of their power. Jane and Lucy are conflicted characters who struggle with their longing for marriage and their desire to be independent. They both fall in love and hope to establish a relationship of equality with the men in their lives. Although Jane and Lucy have similar objectives, they do not achieve their goals with the same degree of success. Unlike Jane, Lucy achieves independence and largely overcomes the repression that has been with her throughout most ofher life. Villette succeeds as a feminist novel while Jane Eyre is rather problematic. The conclusion of Lucy's story conveys an empowering feminist message in all the ways Jane's story does not.
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