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Sunday, March 29, 2009

Sunday, March 29, 2009 12:12 am by M. in ,    No comments
Yoshishige (Kijû) Yoshida (喜重 吉田)'s 1988 take on Wuthering Heights: 嵐が丘, also known as Onimaru or Arashi ga oka, has been released on DVD in France (Region 2) by Carlotta Films.
Les hauts de hurlevent (Arashigaoka)
Direction : Kijû YOSHIDA

With : Yûsaku MATSUDA, Yûko TANAKA, Eri ISHIDA, Tatsurô NADAKA, Tomoko TAKABE, Masato FURUOYA, Rentarô MIKUNI (Imdb link)
  • Format : Couleur, Dolby, PAL
  • Language : Japonais
  • Subtitles : Français
  • Region : 2
  • Studio : Sony Pictures Home Entertainment
  • Release date: 24 mars 2009
DVD extras: Introduction by Kijû Yoshida and Trailer.
The film was previously released in 2005 on a Japanese DVD edition.

Le Monde devotes an article to several of Yoshida's recent DVD releases in France and concerning this film adds:
Les Hauts de Hurlevent en 1988, adaptation hallucinée du roman d'Emily Brontë dans le Japon du Moyen Age et placée sous l'invocation de Georges Bataille. (Jacques Mandelbaum) (Google translation)
EDIT:
More articles about this release:
Parutions:
Pour son premier film d’époque, Kijû Yoshida transpose sur les pentes du Mont Fuji, dans le Japon du Moyen-Age, le roman d’Emily Brontë, saisi, dira-t-il, par un texte de Georges Bataille sur ce roman (voir l’entretien en complément). Il se saisit des passions noires de cette grande histoire romantique, et garde un récit sur trois générations. Il interroge des thèmes universaux et des fondements anthropologiques. Onimaru rompt les tabous (inceste, nécrophilie). Il est l’homme sacrilège.
Kijû Yoshida puise dans le romantisme européen, les grands thèmes tragiques et la tradition japonaise avec rituel inspiré du Kabuki. Sa mise en scène est classique, loin des effets de déconstruction du récit de films antérieurs. Les guerres de clans rappellent les films de Kurosawa. Yoshida s’appuie avec précision sur l’architecture des demeures japonaises pour des plans intérieurs dépouillés ouverts sur l’extérieur, des effets de recadrage à l’intérieur du plan. Puissance solitaire et désertique du Mont Fuji, brumes, décor étrange de portiques à franchir pour le rituel de la Montagne de feu, combats sur les pentes arides et cendrées, érotisme tragique, résistance des femmes, propagation de la violence, présence des esprits, Les Hauts de Hurlevent donne à voir des êtres et des figures, des fous et des démons, des étreintes nues et des heurts, des spectres et des guerriers. (Benoît Pupier) (Google translation)
Femmes.com:
« L’érotisme, c’est l’acceptation de la vie jusque dans la mort. » C’est dans un texte consacré aux Hauts de Hurlevent, que Georges Bataille écrivit ce propos définitif. C’est à partir de cette phrase que Yoshida a lu puis adapté le chef d’œuvre d’Emily Brontë.
Son interprétation d’une passion par-delà la mort est donc résolument dépourvue de tout sentimentalisme. Les liens y sont d’autant plus forts, plus cruels, plus déchirants. Kinu (Yuko Tanaka) – incarnation nippone de Catherine –, la fille du gardien de la montagne Sacrée, et Onimaru (Yusaku Matsuda) – le Heathcliff de Brontë –, un enfant perdu recueilli par la famille, sont irrésistiblement attirés l’un par l’autre.
Dans le Japon médiéval, où Yoshida a transposé l’action, les rôles sont figés, les règles ne peuvent pas être transgressées. Chacun vit, parle et agit selon sa classe sociale. Ainsi, chaque personnage à une démarche bien particulière : les femmes avancent par tous petits pas, entravées qu’elles sont par leur robe ; les hommes font de grandes enjambées guerrières ; les serfs se déplacent les jambes ridiculement pliées comme leur condition de subalterne l’exige…
Tous se côtoient, mais ne se rencontrent pas. Le désir qui saisit les deux héros fait exploser cette théâtralité. Une ceinture qui se dénoue, un kimono qui tombe, deux corps qui se rapprochent : Kinu et Onimaru sont liés pour l’éternité, l’ordre social est détruit, la tragédie se déchaîne. Rarement une adaptation aura rendu aussi palpable l’incandescence des Hauts de Hurlevent. (Mélanie Simonet) (Google translation)
Il était un fois le cinéma has a bad review:
Les choses, malheureusement, se gâtent avec Les Hauts de Hurlevent (1988). Au regard des enjeux esthétiques développés dans les précédents longs-métrages, Les Hauts de Hurlevent, en effet, n’est pas un bon film. Transposant le roman homonyme d’Emily Brontë dans le Japon médiéval, Yoshida semble passer à côté du travail qu’on pouvait attendre de lui et, cruellement, parait manquer de l’inspiration qu’on lui connait.
Si les thèmes (le sexe, la mort et le pouvoir) font référence à tout un pan de l’œuvre antérieure du cinéaste, celui-ci tend péniblement à affirmer les événements (la nécrophilie du personnage principal) et à montrer les choses pour ce qu’elles sont (viols, meurtres). Le mode d’expression emprunté dans le film ne soulève aucune hypothèse et ne sollicite aucune preuve de tact, comme si le réalisateur se contentait de filmer un scénario sans aucun recul. On peut imaginer qu’il s’agit là d’une tentative de renouvellement, voire d’une remise en cause des conceptions chères à Yoshida ; pourtant, à bien y regarder, Les Hauts de Hurlevent semble bien moins procéder d’un élargissement des formes que de leur appauvrissement. (Nicolas Debarle) (Google translation)
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